De 3 à 6 ans

Dans le prolongement des « bébés-nageurs », l’activité aquatique pour les enfants de 3 à 6 ans, loin
de se contenter de répondre dans une approche technique à la question de la natation enfant se
poursuit selon la même logique et les mêmes principes pédagogiques : respect de l’enfant, de ses
capacités, plaisir de l’engagement dans l’action, importance du jeu, implication des parents,
accompagnement des familles par des animateurs, différenciation des réponses pédagogiques,
aménagement du milieu, place pour la créativité, ouverture sociale.

Savoir nager

Il s’agit pour l’enfant dans sa rencontre avec l’eau de construire progressivement, à son rythme, un
« répertoire moteur » efficient, lui permettant d’y évoluer avec maîtrise et plaisir.
La question du « savoir nager » va se poser assez « naturellement ». C’est à l’approche des 6 ans que
les maîtres-nageurs répondent à cette question en donnant des leçons d’apprentissage de la natation
enfant. Pour la FAAEL la proposition d’activité aquatique pour cette tranche d’âge dépasse cette
question de la natation enfant.

Aisance aquatique

Nous préférons le développement de « l’aisance aquatique » à l’apprentissage de la « natation
enfant ». C’est-à-dire la construction, à travers le plaisir de l’engagement corporel, l’expérimentation
et le jeu, d’une locomotion permettant de se mouvoir dans toutes les dimensions de l’espace
aquatique. Plus qu’en terme de natation enfant, l’apprentissage de l’eau s’exprime en termes
« d’aventure motrice aquatique » : enchaînement de sauts, plongeons, déplacements en immersion
ou en surface sans flotteur, culbutes… Au-delà du contexte aquatique l’activité s’inscrit dans une
perspective de contribution au développement global de l’enfant ; sur les plans moteur, cognitif,
social.
Le traitement de l’information s’affine et les capacités psychomotrices se développent. Les champs
d’action s’élargissent et s’ouvrent sur l’enchaînement des apprentissages.
Progressivement le raisonnement précède l’action et la rend plus ajustée aux intentions. L’enfant
peut élaborer ses propres projets. Son imaginaire prend toute sa place. Il parle de mieux en mieux,
communique, exprime ses souhaits, ses appréhensions. Il va vers les autres, imite, échange,
collabore.