Aquatica

Complicité familiale

publié le : 11 janvier 2022


Une séance presque ordinaire avant que tout ne se dérègle… Tout commençait par l’installation de la salle du goûter pour les enfants, du café pour les parents, mais aussi de la lecture pour petits et grands. Six grands casiers remplis de livres, avec pour seul fil conducteur : l’eau ! Des livres pour tous les âges que chaque enfant peut lire sur place ou emprunter. Hélas pour quelques temps encore cette convivialité post baignade est suspendue. A l’issue de la baignade deux mamans jouaient de la souris et de l’ordi. Pour enregistrer les emprunts.

Ce matin-là une autre maman s’était inscrite pour la co-installation ; Une procédure participative pour chaque famille s’investisse davantage.
Les animatrices et animateurs rejoignaient alors le vestiaire puis le bord du bassin, enclenchant la transformation du bassin. Un rituel bien rôdé où chaque espace est bien délimité, chaque matériel à sa place : une partie fixe et un ensemble d’éléments mobiles dont les familles peuvent disposer à leur gré. Certains enfants nous aident, avec leurs parents ; d’autres choisissent leurs jouets, ou s’équipent pour une immersion ultérieure. Les tapis à langer sont installés, dans un sens bien précis , pour permettre aux parents de s’assoir. C’est le moment de l’accueil et du change des bébés.

Les plus grands sont déjà dans l’eau, ou bien sur le ponceau ou le bigliss, les frites ou encore le crocodile, sous le regard bienveillant de parents confiants. D’autre sont déjà à la recherche de trésors cachés… aux marches ! Quelques sollicitations pour encourager tel enfant qui veut plonger, mais qui n’arrive pas à rester immergé, ou pour d’autres qui engagent une course poursuite sur le ponceau.

Quelques minutes encore pour une « toute petite fille » sagement assise dans une coquille, à qui on propose un tour de manège, histoire de jouer à cache-cache avec son papa. Et peu après un clin d’œil à une maman, confortablement installée avec ses deux filles, dans un tapis-fauteuil aquatique.
Non loin de-là, deux parents « version tenaille », qui serrent fermement les mains de leur petit garçon qui ne demande qu’à courir sur le ponceau ; le fameux rêve de l’homme : marcher sur l’eau ! Sur « injonction » de l’animateur pour libérer les petites menottes, ces parents découvriront un enfant qui gambade avant de se jeter dans leurs bras. Nous serions tentés de leur dire « Libérez les bébés, ils savent où ils vont, mais soyez prêts à accueillir leurs exploits.

Pendant ce temps d’autres animatrices accueillent d’autres parents. A quoi reconnait-on les nouveaux ? Pas vraiment complices, mais plutôt « collé-serrés », avec un bras sur le ventre de l’enfant pour prévenir toute chute vers l’avant.
Peu à peu, conseillés, guidés par les animatrices, chacun se détendra et se laissera flotter au gré des espaces. La complicité cédera la place à l’inquiétude. « ça a super bien marché diront les animatrices, en fin de séance ». Mission accomplie, parents conquis.

Une autre maman, deuxième séance souhaite faire des photos « dans l’eau ». En animateurs complices, nous lui répondons : « Sur l’eau, dans l’eau ou vraiment sous l’eau ? » Sa petite fille n’a que six mois et nous voyons le visage de sa maman se transformer ! « Peut-être pas dans l’eau, …, je veux dire sur l‘eau ». Toujours complices les deux animateurs enfoncent le clou : « Même sous l’eau, on n’en a jamais perdu… ». « D’ailleurs nous avons deux appareils-photo, un pour les bébés sous l’eau et un pour immortaliser la tête des parents au même moment ! » Le sourire de la maman est pincé. Vient alors le temps des explications sur les mécanismes de l’immersion.

La théorie c’est beau, mais il s’agit quand même de son enfant. C’est donc une autre grande fille de 3 ans qui acceptera en tenant la main de sa maman l’immersion-démonstration, avant que jeune maman ne s’y prête à son tour avec sa petite fille. Nous en reparlerons plutard dans la salle du goûter.
D’autres enfants quant à eux naviguent à califourchon sur le dos d’un crocodile, poussé par leurs parents : domination symbolique d’un monde imaginaire.

D’autres parents enfin jouent les parents « saucisson ». Ils la serrent tant et plus cette petite qui ne demande qu’à se laisser bercer. Quel dilemme : accompagner sans contraindre, soutenir sans enfermer, en somme aider à faire tout seul, sans faire à la place de…

Autant d’événements de séance où nous observons, conseillons, sollicitons, avec fermeté parfois, sur le ton de l’humour à d’autres moments, mais à chaque fois avec bienveillance afin d’encourager la complicité entre parents et enfants.
Autant d’événements que nous pouvions revisiter dans la salle du goûter.
Ah j’oubliais : le rangement. Tout le monde s’y met, sauf les grands qui s’offrent leurs tours de grands toboggans, avant que l’eau du bassin vidé de tous ces aménagements ne retrouve sa triste platitude.


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